Libye : violents affrontements entre milices rivales dans les rues de Tripoli
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Libye : violents affrontements entre milices rivales dans les rues de Tripoli

La capitale libyenne Tripoli est en proie à de violents affrontements entre milices rivales, qui ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi.

Les combats, aux armes lourdes et légères, se sont déroulés dans plusieurs quartiers de la ville, sur fond de chaos politique avec deux gouvernements rivaux. Des rafales d’armes et des explosions ont retenti à Tripoli (ouest) toute la nuit, selon des journalistes présents sur place Aucun bilan n’était disponible pour l’heure.  Les heurts ont opposé deux influents groupes armés, ont indiqué des médias locaux sans donner plus de détails.

Dans l’ouest du pays, certaines milices soutiennent le chef du gouvernement basé à Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, et d’autres, le chef du gouvernement rival Fathi Bachagha, qui se trouve à Syrte et considère comme « illégitime » l’exécutif en place dans la capitale.  Depuis sa désignation en février par le Parlement siégeant dans l’Est, M. Bachagha tente, sans succès, d’entrer à Tripoli pour y asseoir son autorité, menaçant dernièrement de recourir à la force pour y parvenir.  Ces nouveaux combats constituent une nouvelle tentative de cet ancien ministre de l’Intérieur de prendre le pouvoir à Tripoli.

M. Bachagha est soutenu par le très controversé maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyen, dont les forces avaient tenté de conquérir la capitale en 2019. M. Dbeibah, de son côté, affirme qu’il ne remettra le pouvoir qu’à un gouvernement élu.

Les tensions entre groupes armés fidèles à l’un ou l’autre des dirigeants rivaux se sont exacerbées ces derniers mois à Tripoli. Le 22 juillet, des combats y avaient fait 16 morts et une cinquantaine de blessés. Mardi, l’ONU s’est dite « profondément préoccupée » par « les mobilisations militaires » et a appelé à la « désescalade immédiate ».

Le gouvernement en place à Tripoli est né début 2020 d’un processus parrainé par l’ONU, avec comme mission principale l’organisation d’élections en décembre dernier, mais reportées sine die en raison de fortes divergences.

L.K.M./Agences

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