Etats-Unis : Donald Trump aurait emporté des documents secrets sur les armes nucléaires
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Etats-Unis : Donald Trump aurait emporté des documents secrets sur les armes nucléaires

En perquistionnant le domicile de Donald Trump, le FBI était, selon toute vraisemblance, à la recherche de documents classés secrets liés aux armes nucléaires emportés par l’ancien précédent en quittant la Maison Blanche, affirme le Washington Posr, citant des sources anontmes proches du dossier.

En pleine tempête politique aux Etats-Unis entre démocrates et républicains, le ministre de la Justice Merrick Garland a affirmé hier jeudi avoir «personnellement approuvé» la perquisition spectaculaire menée lundi par le FBI chez l’ex-président Donald Trump en Floride. Lors d’une conférence de presse exceptionnelle, Merrick Garland n’a rien dévoilé des raisons et des résultats de cette perquisition mais il a précisé qu’elle avait été approuvée par un juge fédéral.

Face à la vague d’indignation soulevée par ce raid chez les républicains, le ministre a condamné des «attaques infondées» contre son ministère et la police fédérale.

«J’ai personnellement approuvé la décision de réclamer un mandat de perquisition pour cette affaire», a déclaré Merrick Garland lors d’une courte et très rare intervention télévisée. «Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère», a-t-il assuré.

Cette perquisition sans précédent par le FBI chez un ancien président des Etats-Unis a eu lieu lundi dans la résidence de luxe de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride. Outré, le 45e président américain a suggéré mercredi sur son réseau social Truth Social que le FBI aurait «placé» des preuves contre lui lors de cette opération. Jamais un ancien locataire de la Maison-Blanche n’avait été inquiété par la justice de cette façon.

Levée de confidentialité sur le mandatde perquisition

Soulignant que des «obligations éthiques» l’empêchaient de détailler les raisons du raid, Merrick Garland a dit avoir demandé à un juge de Floride de lever la confidentialité du mandat, Donald Trump ayant publiquement confirmé la perquisition et au vu de «l’intérêt public important» pour cette affaire.

Donald Trump, qui avait reçu une copie du mandat mais ne l’a pas rendue publique, a indiqué dans un communiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que «non seulement (il) ne s’opposerait pas à la publication des documents mais (qu’il) irait plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate».

La perquisition de la police fédérale a-t-elle à voir avec les nombreux cartons que Donald Trump a emportés avec lui en quittant la Maison Blanche en janvier 2021? Est-elle liée à l’enquête sur sa responsabilité dans l’assaut du Capitole? Concerne-t-elle plutôt les soupçons de fraude financière dont la Trump Organization fait l’objet à New York?

Dans le document judiciaire demandant la levée de la confidentialité du mandat, le ministère de la Justice a mentionné, sans les contredire, les déclarations publiques de représentants de Donald Trump indiquant que le FBI était à la recherche de documents d’archives issus de la Maison-Blanche et peut-être classifiés, dont certains concerneraient les armes nucléaires, comme l’affirme le iWashington Post.

Les ténors républicains ont fait bloc avec leur ancien président, qui n’a pas reconnu sa défaite en 2020 et envisage de se représenter en 2024. L’ancien vice-président Mike Pence, lui-même possible rival de Donald Trump dans deux ans, a fait part de sa «profonde préoccupation» après le raid du FBI.

Audition sous serment

Le milliardaire républicain a aussi été soumis à une audition sous serment, mercredi, dans le bureau de la procureure générale de New York. Mais il a invoqué pendant quatre heures plus de 440 fois son droit de ne pas répondre aux questions, en vertu du 5e amendement de la Constitution américaine, selon des médias américains.

La plus haute magistrate de l’Etat de New York, Letitia James, enquête au civil depuis 2019 sur des soupçons de fraudes financières et fiscales au sein du groupe familial Trump Organization.

D’après l’un des avocats de Donald Trump, Ron Fischetti, cité par la télévision NBC, la seule réponse que son client ait faite a été de donner son nom. Contactés par l’AFP, ni les services de Letitia James, ni les avocats de Donald Trump n’ont pour l’instant donné suite.

L.K.M./Agences

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