Bande de Gaza : l’agression israélienne fait au moins dix morts, dont une enfant
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Bande de Gaza : l’agression israélienne fait au moins dix morts, dont une enfant

L’armée israélienne poursuivait tôt ce samedi ses bombardements aveugles sur la bande de Gaza, sous prétexte de cibler «des sites militaires» du Jihad islamique. Au moins dix Palestiniens, dont une fillette de 5 ans, ont été tuées.

À 08h30 locales (05h30 GMT), tandis que les alertes aux roquettes continuaient de retentir dans des localités israéliennes adjacentes au territoire palestinien sous blocus, la ville de Gaza était comme paralysée, les rues désertées et les magasins fermés, d’après des journalistes sur place.

L’armée israélienne a continué jusqu’à l’aube ses frappes à travers l’enclave qui ont visé, d’après elle, des sites appartenant au Jihad islamique, notamment de fabrication d’armes. Quinze personnes, notamment des civils qu’Israël présente comme des combattants, ont été tuées dans ces raids ayant commencé vendredi après-midi. Pour leur part, les autorités de Gaza ont fait état de 10 morts, dont une fillette de cinq ans, et de 79 blessés.

La branche armée du Jihad islamique, les brigades Al-Qods, avaient affirmé vendredi après une salve de plus de 100 roquettes vers le sol israélien qu’il ne s’agissait que d’une « première réponse » à l’assassinat d’un de ses chefs dans une frappe israélienne. Dans la nuit, les forces israéliennes ont également arrêté en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par l’État hébreu, 19 membres du Jihad islamique, organisation islamiste considérée comme terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.

Il s’agit de la pire confrontation entre l’État sioniste et des organisations de la résistance palestinienne de Gaza depuis la guerre de 11 jours en mai 2021, qui avait fait 260 morts côté palestinien, essentiellement des civils, et 14 morts en Israël.

Médiation égyptienne

L’Égypte, intermédiaire historique entre Israël et la résistance palestinienne, s’efforce d’établir une médiation et pourrait accueillir une délégation du Jihad islamique ce samedi, ont indiqué des responsables égyptiens. La diplomatie égyptienne avait auparavant indiqué mener des discussions « sans relâche afin de calmer la situation et préserver les vies et les biens ».

Après les premiers raids, le Jihad islamique a accusé l’État hébreu d’avoir « déclenché une guerre ». « L’ennemi sioniste a commencé cette agression et doit s’attendre à ce que nous nous battions sans relâche », a déclaré son secrétaire général, Ziad al-Nakhala, dans un entretien avec la télévision libanaise Al-Mayadeen.

En 2019, la mort d’un commandant du Jihad islamique dans une opération israélienne avait donné lieu à plusieurs jours d’échanges de tirs meurtriers entre le groupe armé et Israël. Israël impose depuis 2007 un strict blocus à Gaza, enclave de 2,3 millions d’habitants minée par la misère et le chômage.

L.K.M./Agences

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