Tunisie : la justice convoque Rached Ghannouchi
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Tunisie : la justice convoque Rached Ghannouchi

Accusé d’être impliqué dans l’affaire de l’association caritative « Namaa Tounès », portant notamment sur des faits de “blanchiment d’argent” et de “financement de personnes et d’organisations liées au terrorisme”, le leader du mouvement islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, a été convoqué hier mercredi par la justice tunisienne.

La Radio Mosaïque (privée) a rapporté que « le premier juge d’instruction du Bureau 23 du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a décidé d’interroger Ghannouchi en tant qu’accusé dans le dossier d’instruction lié à l’Association caritative Namaa Tounes ».

« Les agents de l’Unité centrale de lutte contre le terrorisme et les crimes affectant la sécurité du territoire national, ont délivré mardi la convocation adressée à Ghannouchi par le juge d’instruction du Pôle judiciaire antiterroriste », a ajouté la même source.

La commission des analyses financières de la Banque centrale de Tunisie a annoncé, dans la journée du mardi, le gel des comptes bancaires et des avoirs financiers de Ghannouchi (ancien président du Parlement dissous) et de neuf autres personnes.

C’est ce qui ressort d’une annonce de la Banque centrale, signée par le gouverneur Marwan Abbasi, adressée aux banques et à la poste tunisienne, dont une copie a été publiée sur le site Internet privé « Hakaekonline ».

L’annonce a indiqué que la décision avait été rendue à la suite d’une requête du premier juge d’instruction du Pôle judiciaire antiterroriste près du Tribunal de première instance de Tunis.

Outre Ghannouchi et l’un de ses fils, l’annonce incluait les noms de l’ancien Premier ministre Hamadi Jebali et de ses deux filles, l’ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdelslam entre autres personnes. Pour l’heure, il n’y a eu aucun commentaire immédiat des personnalités dont les noms ont été mentionnés dans l’annonce.

Le 23 juin dernier, les autorités tunisiennes ont arrêté Hamadi Jebali dans la ville de Sousse (est), avant de le libérer au bout de trois jours, sans publier de communiqué officiel à ce propos.

Jebali, qui est affilié au mouvement Ennahdha, a dirigé le gouvernement tunisien depuis décembre 2011 jusqu’à février 2013, et s’est présenté à la présidence en 2019.

L.K.M./Agences

 

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