Double anniversaire de la création de l’UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures : Allocution du président de la République
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Double anniversaire de la création de l’UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures : Allocution du président de la République

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a adressé, samedi,
une allocution à l’occasion de la célébration du double anniversaire de la
création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et de la
nationalisation des hydrocarbures, lue en son nom par le Premier ministre, M.
Nadir Larbaoui, lors des festivités marquant ce double anniversaire dans la
wilaya de Timimoun. En voici le texte intégral :
 « Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux, Messieurs les ministres,
Monsieur le wali de Timimoun, Monsieur le Président Directeur général du
groupe Sonatrach, Monsieur le Secrétaire général de l’UGTA, Mesdames,
Messieurs, Cadres de l’Etat, Mesdames, Messieurs, Représentants des médias,
Honorable assistance,  C’est avec une immense fierté que nous célébrons
aujourd’hui, comme chaque année, le double anniversaire de la création de
l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et de la nationalisation des
hydrocarbures, un anniversaire qui porte une haute symbolique, dans l’histoire
de notre pays et le sens du sacrifice, de la résistance et de l’attachement du
peuple algérien à l’autodétermination et au recouvrement de sa souveraineté
sur ses richesses et leur exploitation pour dessiner les contours de son avenir et
réaliser ses aspirations légitimes au progrès et au développement.
Nous nous enorgueillissons de célébrer ce double anniversaire, au moment où
l’Algérie connait une profonde mutation à tous les niveaux, et avance à pas sûrs
vers l’édification d’une économie forte et diversifiée après les réformes
globales ayant permis d’asseoir un nouveau système garantissant la liberté
d’initiative, favorisant l’investissement et consacrant les principes de
transparence et d’égalité entre les opérateurs économiques.
 Chères concitoyennes, chers concitoyens, la création de l’UGTA, le 24 février
1956, fut une étape cruciale dans l’histoire de la lutte du peuple algérien et de
son ralliement aux objectifs de la Glorieuse guerre de libération pour le

recouvrement de sa liberté. Elle a, également, mis en lumière le génie
exceptionnel, la sagacité des pionniers de la génération de la glorieuse Guerre
de libération et leur capacité à mobiliser les masses pour le triomphe de la
cause nationale.
Le militantisme et les sacrifices des travailleurs algériens demeureront à travers
les générations successives comme une source d’inspiration et un exemple de
la contribution de l’école syndicale à la formation du Mouvement national et de
son rôle décisif dans le processus d’édification et de promotion et de
développement de la production nationale.
De ce fait, il nous est impératif de maintenir l’unité des rangs dans un monde
instable et en perpétuelle mutation, afin de faire face aux tentatives hostiles
ciblant le pays et poursuivre l’action pour préserver le militantisme et le haut
sens nationaliste des travailleurs et leur réunir les meilleures conditions pour
leur permettre de s’acquitter aumieux de leurs devoirs professionnels et
améliorer leurs conditions  sociales. C’est, là, un engagement auquel j’ai
accordé un intérêt particulier, notamment en continuant à mettre l’accent sur
la consécration du caractère social de l’Etat et l’engagement en faveur de la
Justice sociale.
Pour ce faire, il a été procédé à la révision à la hausse du niveau et du volume
des transferts sociaux et à une réforme du système fiscal en vue de consacrer
les principes d’équité et de justice à travers l’élargissement des exonérations et
des réductions fiscales au profit des personnes à faible et moyen revenus, et
l’augmentation progressive des salaires pour maintenir le pouvoir d’achat de
plus de 2.800.000 salariés et contractuels, ainsi que la valorisation des
allocations et pensions de retraite et l’achèvement d’intégration de plus de
500.000 bénéficiaires des dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle et
sociale dans des postes d’emploi permanents.
Partant de notre conviction quant au rôle vital des partenaires sociaux,
notamment des organisations syndicales dans la promotion de la gouvernance,
nous avons accordé un intérêt particulier à l’instauration d’une culture de
dialogue, qui se veut le meilleur moyen d’assurer un traitement global et
rationnel de différentes préoccupations et aspirations et de réaliser l’ambition
collective d’atteindre les plus hauts niveaux de développement et de

prospérité, la participation des organisations syndicales au dialogue social à
tous les niveaux étant un acquis démocratique et une base essentielle pour
soutenir la croissance et la stabilité sociale.
Afin de renforcer et accompagner cette dynamique en lui fournissant le cadre
idoine, une réforme profonde de la loi relative à l’exercice du droit syndical a
été engagée à la lumière des acquis obtenus au titre de la Constitution de 2020,
en ce qui concerne la promotion des libertés fondamentales, ce qui a permis de
renforcer les garanties de l’exercice du droit syndical et mettre en place de
nombreuses mesures et mécanismes visant à garantir l’indépendance et
l’impartialité des syndicats et à les protéger contre les tiraillements politiciens
et partisans.
A cette occasion, je tiens à rendre hommage aux travailleurs dans toutes les
fonctions et métiers, qui accomplissent leurs missions avec dévouement dans
tous les secteurs, et j’exhorte tous les travailleurs à poursuivre l’adhésion
collective au processus de réformes pour l’édification de l’Algérie nouvelle et la
contribution positive au parachèvement des chantiers lancés dans le cadre de
la démarche visant à diversifier l’économie nationale, renforcer les efforts de
développement, réaliser le  bien-être social du citoyen et renforcer les acquis
réalisés.
 Chères concitoyennes, Chers concitoyens, Remémorons-nous, avec fierté et
honneur, ces moments décisifs de recouvrement de la souveraineté sur nos
richesses nationales, suite à l’annonce, le 24 février 1971, de la décision
historique portant nationalisation des hydrocarbures.
A ce propos, je tiens à rendre un hommage particulier à ces hommes, à tous les
niveaux, parmi les ingénieurs les techniciens, qui se sont engagés, malgré leur
petit nombre, à relever le défi et à gagner le pari d’assurer la continuité des
opérations de production et de commercialisation des hydrocarbures. En
quelques années, ils ont réussi, avec brio et une grande efficacité, à s’imposer
sur la scène économique nationale et internationale, en permettant à l’Algérie
de devenir un pays leader dans le domaine des hydrocarbures.
Dans le but de concrétiser notre engagement (engagement 21) à encourager la
production et l’exportation de l’énergie en intensifiant les efforts de production

d’énergies fossiles, plus de 140 puits d’exploration et de développement ont
été réalisés, permettant de réaliser plus de 25 découvertes.
C’est une heureuse coïncidence que de se retrouver, aujourd’hui, à Timimoun,
la capitale historique de Gourara, qui occupe une importante place au titre de
la stratégie globale, notamment en matière de consolidation de l’amont
pétrolier pour la production de gaz naturel, à travers les trois importants
projets gaziers qu’elle abrite dans le sud-ouest du pays, à savoir le
développement des champs de Hassi Ba Hamou, de Hassi Tidjerane et de
Tinerkouk, d’une capacité de production estimée à 14 millions de m3 par jour.
L’Algérie poursuivra ses efforts pour augmenter ses capacités de production
d’hydrocarbures, à travers un plan d’investissement ambitieux qui permettra
d’augmenter la production primaire d’hydrocarbures en Algérie, de l’ordre de
2% annuellement, durant la période allant de 2023 à 2027, pour atteindre
environ 209 millions de tonnes équivalant pétrole (TEP) à l’horizon 2027.
Nous poursuivrons, également, les investissements pour la découverte de
nouveaux champs et l’amélioration des champs existants, en sus de
l’intensification des efforts en vue d’accélérer la cadence de mise en œuvre du
programme de valorisation des hydrocarbures, qui vise à conférer une nouvelle
dynamique au domaine de la pétrochimie.
Parallèlement à cela, et dans la même optique visant à assurer l’exploitation
optimale des richesses nationales, nous avons lancé un méga programme pour
la valorisation et le développement des capacités minières de notre pays, à
travers les trois projets structurants de ce secteur, à savoir l’exploitation de la
mine de fer de Gara Djebilet, le projet intégré du phosphate à Bled El Hadba et
le projet zinc-plomb de Oued Amizour, qui, en sus de leur contribution à la
diversification de l’économie nationale, constitueront une locomotive de
développement dans les régions qui les abritent, à travers la création de postes
d’emploi et le développement de l’infrastructure, à l’instar du réseau
ferroviaire.
Nous aspirons en toute confiance à la consolidation de la dynamique, que
connait le secteur, à travers la révision de la loi minière prévue prochainement,
pour l’adapter aux nouveautés que connait cette activité et améliorer son
attractivité pour les investisseurs, avec préservation des intérêts nationaux.

Mesdames, Messieurs, L’Algérie s’est engagée à relever les défis du
développement durable, à travers la mise en place d’une nouvelle stratégie
énergétique, basée sur la vision de développement de son économie à moyen
et long terme, et accompagnant le processus de réalisation d’une transition
énergétique réussie, à travers le lancement de nouveaux projets dans le
domaine des énergies renouvelables, et le positionnement en tant qu’acteur
principal dans la production d’électricité, à partir de l’énergie solaire et
l’intégration de l’hydrogène, en sus des efforts consentis pour le renforcement
de la préservation des systèmes environnementaux et naturels, le soutien au
reboisement, la protection de la biodiversité et la préservation de ses
ressources naturelles, pour un avenir durable.
Cette orientation met en évidence le potentiel du gaz, à même de contribuer
de manière positive à la transition énergétique, étant le meilleur carburant,
pour satisfaire à la demande accrue et réduire en même temps la pollution
atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre, en sus de sa
disponibilité et de son prix raisonnable, il est aussi le carburant fossile le plus
propre.
Dans ce contexte, nous misons, en toute confiance, sur le 7e Sommet des chefs
d’Etat et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF),
prévu à Alger du 29 février au 2 mars, pour approfondir le dialogue sur la place
du gaz dans le processus de transition énergétique et les moyens de renforcer
la coopération et le partenariat en faveur d’une exploitation optimale de cette
ressource.
Enfin, je tiens à rendre hommage aux travailleurs du secteur de l’Energie et des
mines, et je valorise hautement les efforts constants consentis par les groupes
Sonatrach et Sonelgaz dans l’accomplissement de leurs missions vitales et la
préservation d’une place privilégiée, à la lumière des mutations énergétiques
effrénées que connaît le monde.
Vive l’Algérie, Gloire à nos martyrs ».

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