Approvisionnement régulier du marché en produits agricoles: Mise en place des mesures nécessaires pour le Ramadhan
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Approvisionnement régulier du marché en produits agricoles: Mise en place des mesures nécessaires pour le Ramadhan

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni a
affirmé, lundi à Alger, la mise en place des mesures nécessaires pour assurer
l’approvisionnement du marché national en produits agricoles, de manière
régulière durant le mois de Ramadhan. Lors d’une rencontre avec les
gestionnaires des marchés de gros des fruits et légumes et des représentants
des associations de protection du consommateur, tenue en prévision du mois
de Ramadhan, M. Zitouni a affirmé que la mise en place des mesures
nécessaires a été entamée, en coordination avec les secteurs concernés pour
assurer de bonnes conditions durant le mois sacré. Pour ce faire, des stocks de
produits agricoles de large consommation ont été constitués, dans le cadre du

système de régulation, notamment la pomme de terre destinée à la
consommation, l’oignon et l’ail séchés, selon les explications fournies par le
ministre qui a souligné l’élaboration d’un programme de déstockage durant la
période de soudure qui coïncidera cette année avec le mois sacré.  Dans ce
contexte, M. Zitouni a affirmé que 60.000 tonnes de pommes de terre, 11.000
tonnes d’oignons et 3.500 tonnes d’ail ont été stockés pour le mois de
Ramadhan. Parallèlement, un système de suivi et de contrôle du déstockage
des produits agricoles a été lancé, dédié aux opérateurs privés « en dehors du
système de régulation », en vue d’encadrer ces opérations selon la situation du
marché. Le ministre a, par ailleurs, affirmé œuvrer pour l’intensification des
efforts de lutte contre toutes formes de spéculation, notamment au niveau des
stocks et des chambres froides non-déclarés. A cet égard, M. Zitouni a souligné
que « l’Etat demeurera ferme dans sa lutte contre toutes formes de spéculation,
y compris l’augmentation des prix de manière injustifiée », ajoutant qu’une
« nouvelle approche sera adoptée en matière de contrôle commercial, basée
sur la structure des prix de l’importateur au distributeur et au détaillant ». Parmi
les procédures en cours de mise en œuvre en prévision du mois de Ramadhan,
le ministre a souligné que six points de vente seront ouverts pour la
commercialisation des légumes, relevant du groupe de valorisation des
produits agricoles « Gavapro » et 114 points de vente pour la commercialisation
des légumes et des viandes, rouges et blanches, relevant du groupe industriel
agrologistique « Agrolog ». Il a, par ailleurs, appelé les gestionnaires des marchés
à accompagner ces efforts à travers une série de mesures, dont l’annulation
des congés hebdomadaires des marchés durant le mois de Ramadan, en tenant
compte de la nécessité d’assurer une permanence pour l’Aid (trois jours),
garantir un suivi hebdomadaire de la disponibilité des légumes et des fruits,
faciliter la commercialisation des produits agricoles, en sus d’assurer l’affichage
des prix et un suivi quotidien. A cela s’ajoute la nécessité de nettoyer à
l’intérieur de ces espaces commerciaux et de prendre soin de son
environnement externe, tout en laissant le champ aux associations de
protection du consommateur, à travers l’organisation d’activités de
sensibilisation à l’intérieur de ces marchés. A ce titre, le ministre a affirmé que
la réussite des pouvoirs publics dans le traitement des dysfonctionnements du
marché et l’éradication des perturbations dans la distribution des produits
agro-alimentaires dans les différentes parties du pays, est tributaire de la

collaboration de tous les intervenants des différents secteurs et des organismes
publics et privés, dont les associations de protection du consommateur. Pour
ce faire, le ministre appelle la société civile à une adhésion volontaire dans la
création d’associations de protection du consommateur, au regard des rôles
sociétaux qu’elles jouent, notamment en attirant l’attention des services de
contrôle sur tout dépassement possible susceptible de porter préjudice aux
consommateurs. Le ministre a, par ailleurs, appelé les gérants des marchés de
fruits et légumes, ceux gérés par le secteur, les collectivités locales ou les
opérateurs privés, « à consentir les efforts indispensables en vue d’atteindre les
objectifs escomptés pour développer et moderniser le réseau de
commercialisation, à même de répondre aux normes mondiales en vigueur ».
M. Zitouni a affirmé, à ce propos, l’importance de se soucier d’assurer les
différentes structures générales et les prestations nécessaires, d’œuvrer à la
réhabilitation des structures et des infrastructures actuelles et d’adopter les
normes de gouvernance dans la gestion du service public, à travers le respect
des deux critères de compétence et d’efficacité, en plus de contribuer à la
dynamisation du mouvement marchand et la création de pôles économiques.
Le même responsable a, en outre, relevé la nécessité de réfléchir à
l’établissement de partenariats gagnants avec les grandes surfaces
commerciales ou étrangères, d’apporter les facilitations indispensables aux
producteurs et aux agriculteurs, en vue de protéger leurs produits et les
encourager à redoubler la production locale, dans l’objectif de protéger le
fellah des intermédiaires, avec création de chambres de refroidissement et de
stockage au niveau des marchés de gros, par souci d’éviter tout dommage qui
peut être porté à ses produits. Le secteur du commerce compte 54 marchés de
vente de gros des fruits et légumes, dont 41 gérés par les collectivités locales et
9 marchés relevant de la société publique de réalisation et de gestion des
marchés de gros « MAGROS », 3 opérateurs privés (Tizi Ouzou, Batna, Sidi Bel-
Abbès), ainsi qu’un marché de coopérative agricole (Saida).

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