« Le mouvement de baisse de l’euro face au dollar, sous 1.07, et un regain de tension concernant le conflit en Ukraine ont poussé les cours en fin de semaine à fortement progresser ».

C’est ce qu’a révélé, ce matin, le cabinet français Agritel, affirmant que « les cours des céréales sur le marché d’Euronext ont ainsi connu une hausse vendredi, affichant ainsi sur les échéances rapprochées en blé et maïs un rebond respectif de + 5.25 et de +4  dollars/t. Les cours retrouvent ainsi les plus hauts niveaux depuis un mois ».

Le mouvement de hausse a été en revanche moindre en oléagineux. Les chiffres du MPOB publiés sur la taille du stock ont pesé sur les cours de l’huile de palme. Le stock mensuel malaisien en janvier a ainsi augmenté de +3.2 % par rapport au mois précédent et cela malgré les baisses de la production et des exportations observées.

Sur le marché américain, les cours à Chicago ont marqué une progression en fin de semaine. Le marché des céréales a affiché une hausse tant en blé qu’en maïs. Les cours du blé SRW ont ainsi progressé de + de 28 cents/b sur l’échéance Mars 2023. La hausse a aussi été visible sur les échéances suivantes qui ont clôturé la séance de vendredi sous le niveau de 8 dollars/b.

« L’intensification des bombardements sur l’Ukraine de vendredi a ainsi amené un regain de fermeté face aux nombreuses interrogations liées à cette zone (corridor, assolement…). Cela a favorisé des opérations d’achat de la part des fonds à Chicago. Le poids de ces acteurs reste néanmoins difficile à suivre actuellement. Les difficultés techniques rencontrées, suite à l’attaque informatique sur le système ION, impactent directement la CFTC sur sa capacité à établir son rapport hebdomadaire de suivi des positions », souligne la même source.

Aussi, relève Agritel, « les cours de la graine de soja ont également connu une hausse. L’échéance Mars 2023 a marqué un net rebond, clôturant la semaine au-dessus de 15.40 dollars/b. Même si les cours ne retrouvent pas les récents plus hauts traités en séance, cela permet à cette échéance d’afficher un cours de compensation à son plus haut depuis juin dernier. Les cours des tourteaux affichent en revanche de nouveaux plus hauts, portés par le retard des récoltes sud-américaines ».

F.B.