Une explosion imputée par le pouvoir pakistanais à un attentat-suicide a fait au près de 40 morts et environ 150 blessés lundi dans une mosquée à Peshawar, au Pakistan, alors que de nombreux fidèles étaient rassemblés pour la prière.

La plupart des victimes sont des policiers qui s’étaient rendus à la mosquée située dans le périmètre de leur caserne. Selon la police, quelque 260 fidèles étaient rassemblés au moment de l’explosion. Le Premier ministre pakistanais, Shebaz Sharif, a imputé l’explosion à un kamikaze.

L’attaque, qui n’a pas encore été revendiquée, a eu lieu à l’intérieur d’un complexe fortifié hébergeant notamment le siège de la police provinciale et une division antiterroriste.

« D’après les premières informations, le terroriste se tenait au premier rang (dans la mosquée) », a déclaré le ministre de la Défense, Khawaja Asif, à la chaîne Geo TV.

Le souffle de l’explosion a provoqué l’effondrement d’un mur sur les fidèles. « Une partie du bâtiment s’est effondrée et on pense que de nombreuses personnes sont en-dessous », a déclaré un policier, Sikandar Khan.

La ville de Peshawar, située près des zones tribales proches de la frontière avec l’Afghanistan, n’avait pas connu d’attentat aussi meurtrier depuis une explosion en mars dernier dans une mosquée chiite qui avait fait 58 morts et 200 blessés en pleine prière.

Cet attentat avait été revendiqué par le groupe Etat islamique mais les taliban pakistanais (Tehrik-e-Taliban Pakistan, TTP) sont également actifs dans la région et ont multiplié les attaques depuis la rupture l’an dernier d’un « accord de paix » conclu avec le gouvernement d’Islamabad après une médiation des taliban afghans.

F.B.