Maroc : Amnesty exige la libération de Nasser Zefzafi
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Maroc : Amnesty exige la libération de Nasser Zefzafi

L’ONG Amnesty international (AI) a lancé une pétition pour la libération de la figure du Hirak du Rif, région du Nord du Maroc, Nasser Zefzafi, en détention arbitraire depuis 2016. Dans « une lettre de pétition » adressée au chef du gouvernement marocain et diffusée sur son site pour recueillir des signatures, Amnesty demande de « libérer immédiatement et sans condition Nasser Zefzafi (…), et d’annuler sa déclaration de culpabilité injuste car, écrit-on, cet homme est emprisonné pour avoir exercé son droit de manifester ».

Nasser Zefzafi vivait dans la région du Rif, au nord du Maroc, où la situation en matière de soins de santé, d’éducation et d’emploi est déplorable. Année après année, les gouvernements successifs ont marginalisé la population locale. C’est après un événement tragique que Zefzafi a pris la décision de se mobiliser pour la justice et l’égalité, rappelle l’ONG. En octobre 2016, des manifestations pacifiques ont débuté dans la ville de Zefzafi, à la suite de la mort d’un poissonnier, broyé par la benne d’un camion à ordures alors qu’il tentait de récupérer sa marchandise saisie par les autorités.

Des millions de personnes ont défilé pacifiquement pour exprimer leur tristesse et leur frustration. Le mouvement populaire de la région frondeuse du Rif est alors né à travers ce ras-le-bol et l’envie de changement qu’éprouvaient les habitants. « Nasser, qui croyait profondément en la justice et l’égalité, en est devenu une figure importante. Dans les mois qui ont suivi, les forces de sécurité marocaines ont interpellé des centaines de manifestants (hommes et femmes), dont Nasser, arrêté le 29 mai 2017 », écrit AI. « Des policiers lui on infligé des actes de torture et d’autres mauvais traitements en détention », dénonce l’organisation de défense des droits de l’Homme.

Le 27 juin 2018, Zefzafi a été condamné à une peine de 20 ans de prison, simplement pour s’être exprimé ouvertement et avoir réclamé un changement. Il a été maintenu à l’isolement jusqu’au 31 août 2018. L’ONG alerte enfin sur son état de santé qui s’est considérablement dégradé en raison des conditions déplorables dans lesquelles il est détenu. De plus, selon la source, « la direction de la prison le prive des soins médicaux dont il a besoin ».

(APS)

 

 

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