Défait par Lula Da Silva à l’occasion de la présidentielle du 27 octobre dernier, le président sortant du Brésil, Jair Bolsonaro s’est muré, depuis dans un silence qui a intrigué jusque dans le camp de ses partisans. Il a finalement retrouvé l’usage de la parole ce vendredi… près de 40 jours après sa défaite pour exprimer son « mal à l’âme ». « J’ai été silencieux pendant près de 40 jours. Ça fait mal, ça fait mal à l’âme. J’ai toujours été une personne heureuse parmi vous, même en risquant ma vie dans la foule », a lancé le président d’extrême droite à ses partisans devant le palais présidentiel de l’Alvorada. « Certains pointent mon silence. Il y a quelques semaines, si j’étais sorti dire « bonjour », tout aurait été déformé, modifié », a-t-il tenté de justifier.

« Ceux qui décident de mon futur, d’où je vais, c’est vous. Ceux qui décident d’où vont les forces armées, c’est vous », a-t-il ajouté, précisant que « nous vivons un moment crucial, une croisée des chemins ». Une déclaration qui sonne presque comme un appel à une intervention directe de l’armée pour le maintenir au pouvoir, autant dire un appel à un coup d’Etat contre le président élu Lula Da Silva, revenu aux commandes du pays le 27 octobre dernier. « Les forces armées sont essentielles dans tous les pays du monde (…) sont l’ultime rempart contre le socialisme », a déclaré Bolsonaro devant ses partisans.

H.S.