Banques islamiques :   L’Algérie n’est pas à la page en termes d’épargne
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Banques islamiques : L’Algérie n’est pas à la page en termes d’épargne

Des économistes pensent que l’Algérie n’est pas à la page en termes d’épargne. La finance islamique est susceptible, d’après eux, d’augmenter les dépôts bancaires d’investissement à travers des placements «halal» qui tiennent compte des lois de la «charia».

L’économiste Nabil Djemaa affirme qu’en matière d’épargne, surtout dans le cadre de la finance islamique, nous sommes à la traîne. Expliquant que cette dernière implique la mise en service de plusieurs outils mais qui ne sont toujours pas opérationnels. On se contente, souligne-t-il, des crédits, négligeant ainsi les émissions des «soukouks» par exemple, une formule qui a prouvé son efficacité dans beaucoup de pays arabes notamment en cette période pandémique. L’économiste regrette le fait d’avoir créé la finance islamique sans l’économie islamique caractérisée par sa transparence et sa crédibilité. Il précise que l’Etat pouvait rentabiliser ce mode financier en instaurant l’épargne dans la zakat. Cette formule lui aurait permis d’aider les pauvres tout au long de l’année. De son point de vue, avec les «soukouks» islamiques, il est possible d’avoir de l’épargne, rappelant que par le passé l’expérience des bons de trésor avait échoué en raison des taux d’intérêt qui étaient très élevés. «Aujourd’hui des milliers d’entreprises publiques sont en faillite et l’Etat ne trouve pas de financement pour les remettre sur pied. Le président de la République a été clair en ce sens. Il s’est opposé radicalement à l’effacement des dettes. Nous sommes en manque d’épargne parce que tout simplement le modèle économique ne permet pas aux Algériens d’épargner. Pour pouvoir financer l’économie à travers l’épargne, il faut un pouvoir d’achat conséquent», confirme Djemaa, tout en faisant remarquer que le dinar algérien a connu, dernièrement, une dévaluation de 60%, ce qui a durement affecté le panier des ménages.

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