Irresponsables et dangereux. C’est le moins qu’on puisse dire des propos tenus par le président de l’Union mondiale des savants musulmans, animée par les Frères musulmans, le Marocain Ahmed Raïssouni qui a demandé à son roi d’appeler à marcher sur Tindouf. 

Le président de l’Union mondiale des savants musulmans, le Marocain Ahmed Raïssouni , a franchi une ligne rouge en demandant au roi Mohamed VI d’appeler le peuple marocain à marcher sur Tindouf en Algérie.

« Le peuple, les savants et les prédicateurs marocains sont prêts au djihad avec les biens et les personnes en mobilisant des millions pour marcher sur Tindouf »., a-t-il dit dans un entretien télévisé.

Dans ses élucubrations, le prédicateur s’est également attaqué à la Mauritanie dont il qualifie l’existence de simple « erreur ». «Le Maroc doit redevenir comme avant la colonisation européenne qui n’avait d’ailleurs pas touché la Mauritanie », a-t-il dit.

Les propos belliqueux du successeur d’al-Qardaoui n’ont pas manqué de faire réagir ses alter egos algériens, patrons des partis islamistes, dont la plupart a des liens avec l’Union mondiale des savants musulmans.

Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, a commenté les propos du prédicateur marocain en l’appelant à mobiliser les Marocains pour libérer les enclaves de Sebta et Melilla qui se trouvent toujours sous domination espagnole.

De son côté, Abdelkader Bengrina a qualifié les propos de Raissouni d’« irresponsables ». Il s’agit, selon lui, d’un appel franc à la « fitna » entre peuples musulmans.

Même l’Union mondiale des savants musulmans, établie à Doha, au Qatar, a publié un communiqué pour se démarquer de la position de Raïssouni. Par la voie de son secrétaire général Ali Mohiedine El Koradai, l’organisation a indiqué que les propos d’ Ahmed Raïssouni sont contraires au règlement intérieur de l’organisation qui appelle au respect des peuples et des nations.

Massinissa M.