Béjaïa : une femme devenue SDF à cause du Covid lance un cri de détresse
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Béjaïa : une femme devenue SDF à cause du Covid lance un cri de détresse

Bloquée en France en raison de la crise sanitaire, Fatiha Bechar, elle-même atteinte du Covid, a vu sa vie basculer une fois rentrée à Béjaïa, sa ville de résidence.

Cette dame, bientôt sexagénaire, habitait depuis trente ans dans un taudis sis à la base Impros, au quartier de sidi Ahmed, dans le centre ville de Béjaïa. Les autorités de l’époque y avaient procédé au recasement provisoire de plusieurs familles, leur promettant d’être relogés définitivement et dans les plus brefs délais.

Le provisoire a finalement duré du début des années 1990 jusqu’il ya quelques mois, lorsque les responsables ont enfin pris la décision de raser la base de vie où étaient logés les travailleurs de l’ex-Yougoslavie qui avaient construits la cité des 1090 logements de sidi Ahmed.

Tous les habitants de la base étaient ravis d’avoir été relogés dans des logements décents que l’Etat a construit au niveau du nouveau pôle d’Ighzer Ouzarif, exceptée Fatiha Bechar, qui était bloquée en France, où elle se soignait du Covid et de plusieurs autres maladies chroniques, comme l’attestent les documents envoyés aux autorités locales dans l’espoir de voir son cas réétudié et se voir attribuer un logement dans le cadre du RHP.

En plus de ces documents prouvant toutes les pathologies qui lui empoisonnent la vie, cette dame a aussi fourni une carte délivrée par la Chambre d’artisanat de Béjaïa, prouvant sa qualité d’artisan spécialisée dans la préparation et la vente de gâteaux traditionnels, tout comme elle s’acquitte régulièrement de ses impôts dans sa wilaya de résidence.

N’ayant donc pas pu bénéficier d’un logement, Fatiha Bechar se retrouve sans domicile fixe et rares sont les proches qui daignent l’héberger pour quelques nuits. Ses affaires personnelles et ses meubles sont rangés dans un hangar appartenant à la commune.

D’autre part, les correspondances adressées aux autorités locales n’ont à ce jour pas abouti. En plus de toutes les maladies qu’elle traine depuis des années, elle se retrouve aujourd’hui SDF. Cette situation est d’autant plus intolérable qu’elle doit être incessamment opérée de la vésicule. Y a-t-il une oreille attentive à sa détresse ?

Correspondance particulière Boubekeur Amrani

 

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