Libye : limogé, le patron de la compagnie nationale pétrolière refuse de partir
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Libye : limogé, le patron de la compagnie nationale pétrolière refuse de partir

Limogé mercredi, suite à un accord entre le Premier ministre, Abdelhamid Dbeibah, et le chef de guerre, Khalifa Haftar, Mustafa Sanallah, le président de la compagnie nationale pétrolière libyenne (NOC), refuse de quitter son poste.

Conformément à l’accord entre les leaders des clans de l’Est et lel’Ouest, Abdelhamid Dbeibah a nommé un nouveau patron, Farhat Bengdara, un financier proche des Émirats arabes unis qui avait travaillé avec Kadhafi, à la tête de la NOC. Le chef du gouvernement a également nommé un nouveau conseil d’administration.

Dans une vidéo enregistrée, Mustafa Sanallah, s’adresse directement au chef du gouvernement : « cette institution appartient à tous les libyens et non à la famille Dbeibah », a-t-il lancé.

Mustafa Sanallah, en poste depuis 2014, n’a pas l’intention de se laisser faire et il a mené plusieurs attaques sur les réseaux sociaux contre le Premier ministre. Il l’accuse de vouloir profiter de son poste pour passer des contrats avec la NOC dans son propre intérêt. Sanallah dit s’y être opposé. Il questionne ouvertement Dbeibah sur une somme de 165 milliards de dinars alloué par la NOC au Premier ministre qui l’aurait distribué à ses proches.

Et le chef de la NOC vide son sac et accuse Dbeibah de vouloir favoriser des contrats avec la NOC pour le compte des Émirats arabes unis, uniquement dans le but de se maintenir au pouvoir.

Hier des milices fidèles à Dbeibah ont pénétré dans le bâtiment de la NOC pour installer le nouveau président et son conseil d’administration. Ces heurts ont fait des blessés parmi les employés.

La tension autour du contrôle de la compagnie nationale de pétrole pourrait conduire à des affrontements entre milices opposées à Tripoli.

Auparavant, la Noc avait un rôle purement technique et administratif. Elle n’avait aucun rôle financier. Les milliards de dollars des revenus pétroliers était immédiatement reversés à la banque centrale de Tripoli. Mais en septembre 2020, en raison du blocage des terminaux pétroliers, et sous pression directe de Washington, la Noc devait elle-même gérer cet argent. Ce changement dans la façon de gérer ces revenus a procuré à la Noc un rôle politique. Pour Jalel Harchaoui, chercheur au Global Initiative, en nommant un financier à la tête de cette importante institution, Dbeibah cherche à contrôler les revenus pétroliers.

L.K.M./Agences

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