La Tunisie bénéficiera d’un prêt de 130 millions de dollars auprès de la Banque Mondiale (BM) pour renforcer sa sécurité alimentaire, indique l’institution de Bretton Woods dans un communiqué.

Le Conseil des administrateurs de la Banque Mondiale avait approuvé le projet de prêt de 130 millions de dollars en faveurs de la Tunisie, et ce, dans le cadre d’un soutien d’urgence pour atténuer les répercussions de la guerre en Ukraine sur la situation alimentaire, a indiqué le communiqué.

Le prêt en question permettra à la Tunisie de financer ses importations lors de la prochaine campagne céréalière qui commencera au mois d’octobre. Ce financement l’aidera à se procurer quelque 75 mille  tonnes d’orge fourragère pour couvrir les besoins des petits producteurs laitiers pendant environ un mois, ainsi que 40 mille tonnes de semences de blé de qualité.

Le projet intervient dans le cadre d’un programme coordonné d’intervention d’urgence mené en collaboration avec plusieurs bailleurs de fonds tels que la BERD, la BEI ou encore l’Union européenne, a rapporté la même source.

« Choc sévère »

Le chargé des opérations de la BM en Tunisie, Alexandre Arrobbio a expliqué, via le même communiqué que « la Tunisie est confrontée à un choc sévère de l’offre et de l’approvisionnement en céréales dû à des difficultés d’accès aux marchés financiers et à la hausse des cours mondiaux qui ont entamé sa capacité à se procurer des céréales importées ».

« Nous travaillons en étroite collaboration avec d’autres partenaires pour accompagner le gouvernement tunisien dans ses efforts pour assurer la sécurité alimentaire tout en s’attaquant à des réformes structurelles attendues de longue date dans le système agricole et alimentaire, » a souligné le représentant résident du Bureau de la BM en Tunisie.

Le 18 mai dernier, la Banque mondiale avait annoncé les actions envisagées pour lutter contre l’actuelle crise de sécurité alimentaire. Ces mesures s’inscrivant dans le cadre d’une réponse globale et mondiale, comprennent une enveloppe d’un total de 30 milliards de dollars destinés à des projets existants ou nouveaux dans plusieurs secteurs tels que l’agriculture, la nutrition, la protection sociale ou encore l’eau et l’irrigation.

L.K.M./Agences