Suite à une publication « infamante » du chef du parti de la droite française sur l’Algérie : La réponse du quotidien El Moudjahid
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Suite à une publication « infamante » du chef du parti de la droite française sur l’Algérie : La réponse du quotidien El Moudjahid

Le quotidien El Moudjahid a réagi mardi à un tweet « infamant » du chef du parti
français Les Républicains (droite), qui s’est « frontalement » attaqué à l’Algérie,
soulignant que cette publication exprime le ressentiment « tenace » et « haineux »
d’une partie de la classe politique française envers l’Algérie.
« Rongée de l’intérieur, une partie de la classe politique française sombre sous
les effets de « la névrose algérienne », une pathologie qu’elle a contractée en
1962″, écrit El Moudjahid dans son édito paru sous le titre « Faillite et
décadence d’une partie de la classe politique française: Chute pathétique ».

« Point de signe de rémission pour l’heure, la chute est pathétique. Dernière
illustration en date, un tweet indigne qui exprime le ressentiment tenace et
haineux envers l’Algérie, ce paradis perdu pour les nostalgiques de « l’Algérie
française » », indique le journal.
Soulignant que le parti LR (Les Républicains) s’est « frontalement » attaqué à
l’Algérie, El Moudjahid a rappelé que la raison d’un tel comportement réside
simplement dans le fait que « le pays des cinq millions de martyrs a juste
demandé la restitution de ses biens historiques et symboliques à la France et
que cela a suffi pour mettre le feu aux poudres ».
« Ce tweet infamant qui ne fait pas honneur à la France des droits de l’Homme a
choqué, d’abord, les Français eux-mêmes », poursuit El Moudjahid, relevant que
l’auteur de cette publication qui n’est autre que le chef des Républicains, Eric
Ciotti a réussi à faire l' »unanimité » contre lui au sein de la classe politique
française et que l' »insanité » a provoqué d’énormes vagues.
Pour étayer ses propos, l’auteur de l’édito a notamment cité les réactions de la
candidate LR aux européennes, Ouisal Boughalem, du président des Hauts-de-
France (LR), Xavier Bertrand, du patron du Parti socialiste, Olivier Faure et
d’une élue écologiste qui ont tous tenu à dénoncer cette publication.
« Ciotti a donc bien réussi la première prouesse : celle de diviser son parti, mais
il a lamentablement raté la seconde, celle d’entraîner l’Algérie dans ce caniveau
qu’il s’est choisi depuis longtemps comme gîte politique, hélas pour lui », a-t-il
martelé.
Selon El Moudjahid, « si l’Algérie refuse de participer à une énième polémique
franco-française d’un niveau affligent, il convient tout de même de restituer les
motivations de cette attaque, dont on peut toujours tirer quelques leçons ».
Et d’ajouter: « Pour le moment, le pragmatisme semble l’emporter sur
l’émotionnel dans la gestion des relations algéro-françaises. Ces voix sorties
droit des tréfonds de l’héritage colonialiste français nous rappellent, de
manière éclatante, que la relation entre les deux pays est toujours sujette aux
assauts de haine contre l’Algérie qui anime encore une partie de la classe
politique française ».

L’auteur de l’édito souligne, en outre, que « cette attaque suscite à la fois
dégoût et pitié », et que « le chef des LR fait sombrer cette même classe
politique minoritaire dans les bas fonds de la décadence morale, traduisant une
parfaite illustration du « nanisme politique » ».
Il a également tenu à signaler que « même fermés ou dégradés par les résidus
colonialistes qui nourrissent une haine féroce envers l’Algérie, les robinets de
l’espoir continuent à dégouliner (et) les motifs de cet optimisme, qui peut
sembler naïf, sont pourtant très nombreux ».
Il cite « l’histoire commune même douloureuse, de la culture et surtout d’une
diaspora dynamique qui ne demande qu’à être accompagnée et servir de vraies
passerelles pour un avenir meilleur ».
Sur ce dossier, El Moudjahid a tenu, entre autres, à préciser que le président de
la République, M. Abdelmadjid Tebboune, « a toujours été cohérent dans sa
démarche, préconisant de dépassionner cette relation phagocytée par une
passion sans limite ». Une relation qu’il veut « extraire du cercle vicieux, pour
l’arrimer à celui de la raison ».

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