Acculé par des organisations des droits de l’Homme, l’Union Africaine et l’opinion publique internationale, le Maroc n’a rien trouver de plus « original » que d’accuser l’Algérie d’être responsable du massacre de Melilla.

L’onde de choc provoqué par la mort de 23 migrants subsahariens dans une opération de répression meurtrière menée par les services de sécurité marocains au niveau de l’enclave espagnole de Melilla, a contraint le Maroc à une manœuvre improbable en tentant de se disculper en rejetant tout sur l’Algérie.

Dans un communiqué remis à la presse espagnole, l’ambassade du Maroc à Madrid a ouvertement accusé l’Algérie d’être à l’origine de cette tragédie. « Les assaillants se sont infiltrés d’Algérie, profitant du laxisme délibéré de ce pays dans le contrôle de ses frontières avec le Maroc », a-t-il accusé.

Toujours selon la même source, les migrants subsahariens étaient des hommes « aguerris »,  « extrêmement violents », armés et disposant « d’une structure hiérarchique avec des profils de miliciens expérimentés dans des zones de conflit ».

Par ailleurs, l’envoyé spécial chargé du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a réagi dans une déclaration à nos confrères de TSA, pour dire que les autorités marocaines étaient « constamment à la recherche de boucs émissaires pour se défausser de leurs responsabilités ».

S’agissant de l’accusation d’acte prémédité de la part de l’Algérie, il a invité les accusateurs à chercher du côté du Maroc, qui selon lui, cherche à « intimider les pays du sud de l’Europe, dont l’Espagne, au premier chef, en agitant la menace de la submersion migratoire et obtenir, en retour, le soutien diplomatique ainsi que des subsides substantiels de la part de l’Union Européenne ».

Aline M.