Soutenu par le risque géopolitique : Les cours du pétrole montent
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Soutenu par le risque géopolitique : Les cours du pétrole montent

Les prix du pétrole montaient vendredi, soutenus par le risque géopolitique, les investisseurs craignant des perturbations de l’approvisionnement mondial si le conflit entre Israël et le Hamas se propage aux pays voisins, en particulier l’Iran.

Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin prenait 1,11% à 90,74 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, gagnait 1,29%, à 86,12 dollars.

Les forces israéliennes ont mené de nouveaux raids meurtriers dans la bande de Gaza dévastée par six mois de guerre, a indiqué le Hamas vendredi, sur fond de craintes de riposte de l’Iran à une frappe attribuée à Israël contre le consulat Iranien à Damas.

Les risques d’un débordement du conflit ont redoublé avec les menaces de l’Iran contre Israël, accusé d’une frappe qui a détruit le 1er avril son consulat à Damas faisant selon une ONG 16 morts, parmi lesquels sept membres des Gardiens de la Révolution de l’Iran.

L’Iran a menacé de « punir » Israël après la destruction de son consulat. « Le régime maléfique a fait une erreur (…) il doit être puni et il sera puni », a répété mercredi le guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei.

Par ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué, vendredi dans son rapport mensuel, que l’appétit du monde pour le pétrole « continue de s’essouffler » sous l’effet de l’électrification du parc automobile et de la fin du rattrapage de la consommation post-Covid.

« La croissance de la demande mondiale de pétrole est actuellement en plein ralentissement et devrait tomber à 1,2 million de barils par jour (mb/j) en 2025 », a souligné l’Agence de l’énergie de l’OCDE basée à Paris.

De son côté, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait estimé jeudi dans ses projections mensuelles que le monde devrait consommer 104,5 mb/j en 2025, arguant que l’appétit pour les transports, notamment aériens, devrait continuer à soutenir la demande mondiale d’or noir en 2024.

L’appétit pour les transports, notamment aériens, devrait continuer à soutenir la demande mondiale d’or noir en 2024, indique jeudi l’Opep dans son rapport mensuel sur le pétrole qui maintient inchangées ses projections communiquées en mars.

Le monde devrait ainsi consommer 104,5 millions de barils de pétrole par jour (mb/j) en moyenne en 2024, puis 106,3 mb/j en 2025 après 102,2 mb/jMBJ en 2023, selon les projections mensuelles de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

La demande mondiale « robuste » pour l’or noir sera « tirée par les régions non-membres de l’OCDE », en premier lieu la Chine qui devrait consommer un total de 16,90 millions de barils de pétrole par jour en 2024, suivie par l’Inde avec 5,57 mb/j. Le Moyen-Orient devrait quant à lui totaliser 8,93 millions de barils de pétrole par jour, et la Russie 3,94 mb/j (contre 3,84 en 2023).

Les besoins en consommation de pétrole seront « soutenus par une forte demande pour le transport aérien » et la « bonne santé » du transport routier, ainsi que par les performances des secteurs industriels, de la construction et de l’agriculture dans les pays non-membres de l’OCDE, souligne l’OPEP.

« De même, des capacités additionnelles et des marges liées à la pétrochimie notamment en Chine et au Moyen-Orient devraient contribuer à la croissance de la demande de pétrole », est-il indiqué. L’organisation rappelle cependant que ses prévisions restent « soumises à de nombres incertitudes, incluant les évolutions économiques mondiales ».

B.K

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