Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a tenté de minimiser la pénurie de médicaments soulevée à maintes reprises par les citoyens, via les médias et les réseaux sociaux, mais aussi, ce jeudi, par les députés de l’Assemblée populaire nationale. Lors d’une séance plénière de l’APN consacrée aux questions orales, M. Aoun a, ainsi affirmé que jusqu’au 26 janvier dernier, neuf médicaments seulement ont été touchés par l’indisponibilité en pharmacie à l’échelle nationale, de même qu’une forte demande a été enregistrée sur près de 10 autres produits.

Pour défendre son analyse devant les députés, M. Aoun, qui a pourtant reconnu que la pénurie de médicaments a touché tous les pays, y compris producteurs, a livré un bilan comparatif de l’indisponibilité de certains médicaments en 2021 et en 2022. « La fin 2021 a enregistré une pénurie de près de 400 médicaments », a relevé M. Aoun qui a insisté sur le fait que « la fin 2022 n’a pas connu de pénurie ».

comment le ministère de l’Industrie pharmaceutique a-t-il venir à bout de cette problématique de l’indisponibilité du médicaments en une année? M. Aoun a indiqué, à ce propos, que les services de son ministère ont imposé, à travers le cahier de charges, la nécessité de garantir un stock stratégique suffisant pour couvrir la demande sur une durée de 6 mois en ce qui concerne la matière première pour les fabricants et les médicaments pour les distributeurs.

Il a, en outre, assuré que que son département a accordé en début 2022 des autorisations d’importation de certains types de médicaments nécessaires en rupture sur le marché et veille actuellement à assurer un suivi hebdomadaire de l’évolution du marché concernant les médicaments indisponibles en pharmacie ou fortement demandés.
H. S.