Ce n’est pas un pas un canular. Cela a pour théâtre le marché à bestiaux clandestin d’El Gantra, dans la wilaya d’Annaba. Un éleveur met en vente deux béliers et réclame la rondelette somme de 25 millions chacun pour les céder.

«On m’a offert 197 000 DA chacun, mais je ne vais pas les vendre à ce prix. Je demande 25 millions de centimes», affirme le propriétaire des deux bêtes. Le seuil fixé par cet éleveur, inimaginable il y a quelques années, renseigne sur la flambée des prix du mouton à l’approche de l’Aïd El Adha, prévu pour le 8 juillet prochain.

« Il y a plus de vendeurs que d’acheteurs. Les prix sont extrêmement élevés », déclare un des visiteurs de ce marché. Un autre abonde dans le même sens : « Les gens n’ont plus d’argent pour acheter le mouton de l’Aïd. C’est la crise ». Certains acheteurs pensent même que seule l’arrivée sur le marché de la production des wilayas de Djelfa et d’El Bayadh est en mesure de faire baisser les prix.

Si les acheteurs se plaignent de la hausse vertigineuse des prix, les éleveurs, eux, pensent le contraire. Ils la justifient notamment par l’envolée du coût de l’aliment de bétail.

Boualem Rabah