L’association des constructeurs européens automobiles (ACEA) a révélé, ce mercredi, qu’end décembre 2022, les immatriculations de véhicules utilitaires neufs dans l’UE ont reculé de 5,1 %, les pénuries de composants continuant de peser sur la disponibilité des véhicules.

Tous les segments de véhicules ont enregistré une moins bonne performance qu’en décembre 2021, contribuant au résultat globalement négatif. Au cours du mois, la performance des quatre principaux marchés a été mitigée. La France et l’Italie ont toutes deux subi des pertes (respectivement -14,2 % et 8,3 %). En revanche, l’Espagne a connu une solide amélioration (+15,2%), tout comme l’Allemagne (+8,4%).

Globalement, en 2022, le marché européen des véhicules utilitaires s’est contracté de 14,6 % pour s’établir à 1,6 million d’unités, avec des volumes inférieurs à ceux de l’année pandémique 2020 (1,7 million d’unités).

Cela est principalement dû aux problèmes persistants de la chaîne d’approvisionnement qui ont affecté la disponibilité des véhicules tout au long de l’année. La performance globale de la région n’a pas été aidée par ses quatre marchés clés, qui ont tous subi des baisses à deux chiffres : la France (-17,7 %), l’Espagne (-16,7 %), l’Allemagne (-11,0 %) et l’Italie (-10,5 %).

Les immatriculations de fourgonnettes neuves ont chuté de 5,1%, totalisant 120 503 unités vendues dans l’Union européenne. Deux des quatre plus grands marchés de la région ont enregistré des gains substantiels : l’Allemagne (+19,0 %) et l’Espagne (+12,4 %). En revanche, les ventes de véhicules utilitaires légers Français et italiennes ont fortement diminué en décembre (respectivement de 14,6% et 11,5%).

Les résultats annuels 2022 ont été inférieurs de 18,1 % à ceux de 2021, avec près de 1,3 million de véhicules utilitaires légers neufs immatriculés dans l’UE. À l’exception de Chypre (+1,2%), tous les marchés de la région ont enregistré des baisses, y compris les quatre principaux : l’Espagne (-21,3%), la France (-19,5%), l’Allemagne (-13,0%) et l’Italie (-12,3%).

Les immatriculations de véhicules utilitaires lourds neufs dans l’UE ont diminué de 1,9 % en glissement annuel. Le résultat négatif de la région est largement dû aux performances de ses plus grands marchés.

L’Allemagne, premier marché des poids lourds en volume, a subi la plus forte baisse (-18,8%), suivie de la Pologne (-10,4%) et de la France (-6,7%). En revanche, l’Espagne et l’Italie ont enregistré des gains significatifs, en hausse de 28,4% et 22,0% respectivement.

En 2022, 256 020 poids lourds ont été immatriculés au total dans l’Union européenne, soit une augmentation de 6,5 % en glissement annuel. Si l’on considère les plus grands marchés de la région, seule l’Allemagne est restée en territoire négatif l’an dernier (-0,9%).

Tous les autres marchés à fort volume de l’UE pour les poids lourds ont enregistré une amélioration: l’Espagne (+13,6%), la Pologne (+6,6%), l’Italie (+5,1%) et la France (+2,3%).

En décembre, les immatriculations de camions moyens et lourds neufs ont chuté de 3,2%, représentant 24 470 unités vendues dans l’UE.

Les performances sur les plus grands marchés d’Europe occidentale ont été mitigées. L’Espagne a enregistré la plus forte hausse en pourcentage (+30,2 %), suivie de l’Italie (+10,5 %). En revanche, l’Allemagne a subi une perte importante (-18,6%), suivie d’une baisse plus modeste en France (-7,5%).

En 2022, les immatriculations de camions neufs dans l’UE ont augmenté de 3,5 %, grâce à des gains substantiels enregistrés d’août à novembre.

Parmi les quatre marchés clés d’Europe occidentale, l’Allemagne et la France sont restées en territoire négatif l’an dernier (respectivement en baisse de 3,5% et 1,0%). En revanche, l’Espagne a connu une solide amélioration (+12,7%), suivie de l’Italie avec un résultat plus modeste, mais toujours positif (+2,3%).

Au cours du dernier mois de 2022, le marché européen des autobus et autocars neufs s’est contracté de 17,2 %. En ce qui concerne les quatre principaux marchés de la région, les ventes d’autobus espagnols ont bondi de 60,1%, suivies de l’Italie avec une solide amélioration de 19,4%.

Toutefois, cela n’a pas suffi à compenser les baisses à deux chiffres enregistrées en France (-26,3%) et en Allemagne (-25,4%), ces deux pays représentant à eux seuls près de 50% du total des nouvelles immatriculations d’autobus dans l’UE.

Dans l’ensemble en 2022, les immatriculations d’autobus et d’autocars neufs dans l’UE ont reculé de 5,1 %, les améliorations observées en mars, mai et octobre de l’année dernière n’ayant pas suffi à ramener le résultat annuel en territoire positif. Une tendance similaire a été observée sur les principaux marchés de la région, avec trois baisses sur quatre : l’Allemagne (-24,6%), la France (-14,2%) et l’Italie (-6,2%).

Farid Belgacem