Femmes afghanes: La nouvelle trouvaille des talibans
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Femmes afghanes: La nouvelle trouvaille des talibans

Les talibans ont ordonné aux ONG locales et étrangères de ne plus travailler avec des femmes en Afghanistan après « des plaintes sérieuses » concernant leur façon de s’habiller, quatre jours après une interdiction d’étudier à l’université décrétée pour les mêmes raisons.

« Le ministère de l’Économie (…) ordonne à toutes les organisations de cesser le travail des femmes jusqu’à nouvel ordre », indique ce ministère, chargé d’approuver les licences des ONG opérant en Afghanistan, dans une lettre obtenue par l’AFP.

« Il y a eu des plaintes sérieuses concernant le non-respect du hijab islamique et d’autres règles et règlements relatifs au travail des femmes dans les organisations nationales et internationales ».

« En cas de négligence de la directive (…) la licence de l’organisation qui a été délivrée par ce ministère sera annulée », précise le courrier adressé aux ONG nationales et internationales.

« Nous suspendons toutes nos activités à partir de dimanche », a déclaré à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un haut responsable d’une organisation internationale impliquée dans l’action humanitaire. « Nous aurons bientôt une réunion des hauts responsables de toutes les ONG pour décider de la manière de gérer cette question ».

Le coordonnateur humanitaire de l’ONU pour l’Afghanistan, Ramiz Alakbarov, a dénoncé dans un tweet une « violation manifeste des principes humanitaires ».

« Cette décision peut être dévastatrice pour le peuple afghan », a tweeté le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, se disant « très inquiet de l’interdit des talibans pour les femmes de distribuer de l’aide humanitaire vitale pour des millions de personnes en Afghanistan ».

« L’Union européenne condamne fermement la décision récente des talibans d’interdire aux femmes de travailler dans les ONG nationales et internationales », a affirmé dans un communiqué transmis à l’AFP une porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

F.B./AFP

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