Sabotage de Nord Stream : la Russie hors de cause
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Sabotage de Nord Stream : la Russie hors de cause

Après des mois d’enquête, de nombreux responsables occidentaux «disent en privé» que la Russie n’est peut-être pas à l’origine des explosions des gazoducs sous-marins Nord Stream, a devoile le Washington Post. «“Il n’y a aucune preuve à ce stade que la Russie était derrière le sabotage”, a déclaré un responsable européen» anonyme, rapporte le quotidien américain, qui affirme que la «condamnation de Moscou a été rapide et généralisée».

À ce jour, l’enquête menée par des experts ayant des connaissances «des détails médico-légaux» n’a pas réussi à lier «de manière concluante la Russie à l’attaque», rappelle le journal qui souligne, ensuite, l’écoute clandestine américaine «des communications des responsables et forces militaires russes», laquelle n’a pas permis de prouver la responsabilité de la Russie dans l’incident. «Les analystes n’ont pas entendu ou lu de déclarations de la partie russe s’attribuant le mérite ou suggérant qu’ils essayaient de dissimuler leur implication», détaille le Washington Post.

Les enquêteurs ont passé au peigne fin les débris et analysé les résidus d’explosifs récupérés dans le lit de la mer Baltique. Compte tenu de la profondeur relativement faible des tuyaux endommagés, «différents acteurs auraient pu réussir l’attaque», poursuit le journal. Des «drones submersibles» ou des «navires de surface» ont pu causer l’incident. Interrogé par le Washington Post, un «responsable du gouvernement allemand, qui mène sa propre enquête, a déclaré que des explosifs semblaient avoir été placés à l’extérieur des structures». Pour les sismologues, trois explosions ont retenti le 26 septembre, causant quatre fuites sur les tuyaux Nord Stream 1 et 2. Cet accident a entraîné l’un des plus importants rejets de méthane.

De nombreux responsables ont regretté que tant de dirigeants mondiaux aient pointé du doigt Moscou sans tenir compte d’autres pays, ainsi que des groupes extrémistes, qui pourraient avoir la capacité et le motif de mener l’attaque. Le 11 novembre dernier, le Kremlin a accusé le Royaume-Uni d’être à l’origine du sabotage. «Nos services de renseignement disposent de preuves suggérant que l’attaque a été dirigée et coordonnée par des spécialistes militaires britanniques», avait déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. En réponse, la Défense britannique avait dénoncé de «fausses affirmations».

Z.Z.

 

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